Während es gestern den ganzen Vormittag lang auf allen Straßen der Mosel zustrebte und Grevenmacher zum Empfang seiner Gäste die Fahnen herausgesteckt hatte, fiel mir ein, daß ich kurz vorher den Bericht des Gouverneurs Willmar über seine Dienstreise vom Juni 1828 durch die Distrikte Luxemburg und Grevenmacher gelesen hatte. Kinder, es hat dazumal an unserer Mosel doch noch ein bißchen anders ausgesehen, als heute, und wer damals per Auto von Remich nach Grevenmacher hätte fahren wollen, wäre auf mannigfache Schwierigkeiten gestoßen.
Dem Grevenmacherer Mosel- und Weinfest von gestern zu Ehren sei aus jener Moselfahrt des unvergessenen Willmar und seines dito Greffiers Gellé Einiges mitgeteilt, was zwischen Schengen und Grevenmacher noch heute Manchen interessieren dürste:
„A Remich, le Gouverneur a présidé successivement l’administration de la ville et la réunion de MM. les bourgmestres du canton de milice du même nom.
Les observations sur l’émigration au Brésil ont été confirmées et renforcées. On s’est plaint particulièrement des facilités déplacées qu’ont prêtées quelques notaires, en procédant, sans autorisation préalable de la justice, à la vente d’immeubles dans la propriété indivise desquels des mineurs étaient intéressés.
Une divergence d’opinion sur la construction du chemin de halage, entre Remich et Stadtbredimus, a été levée. Du consentement des intéressés et, moyennant un secours à prendre sur le fonds de la navigation, il a été provisoirement arrêté que ce chemin établirait à la fois la communication vicinale; qu’à cet effet, les deux communes fourniraient le terrain communal sans indemnité et feraient les travaux nécessaires dans la direction expliquée par M. l’ingénieur en chef.
Plusieurs plaintes ont été formées contre l’exorbitance des charges qui grèvent les petites distilleries d’eau-de-vie de fruits et de marcs de raisin. Ces produits sont jetés, dit-on, et la fraude fournit à la consommation l’eau-de-vie qu’on aurait pu en tirer.
Le vœu a été manifesté que l’accise sur le vin indigène fût graduée d’après la qualité de ce liquide et que le payement n’en fût exigible qu’à la vente. Du premier chef, on a cité l’exemple établi sur la rive opposée de la Moselle, dans la Prusse rhénane, et l’on a allégué, à l’appui du second, que le vin restant en dépôt garantissait suffisamment les droits de l’administration: le fait que les vins ne sont pas recherchés a été annoncé comme devant écarter toutes les objections.
Quelques bourgmestres ont demandé des mesures répressives contre les conducteurs des chevaux de halage qui foulent audacieusement les propriétés.
Le Gouverneur s’est rendu par un bon chemin vicinal à Bech, au lieu où la société du Luxembourg a fait établir une sonde pour rechercher du sel, les indices paraissent favorables.
Des renseignements pris sur les épis construits dans la Moselle pour garantir le village de Bech contre les ravages de cette rivière, permettent de croire que le but est atteint.
De retour à Remich et, après avoir visité le quai et l’avoir trouvé en bon état, le Gouverneur s’est embarqué sur la Moselle, accompagné de MM. l’ingénieur en chef du Waterstaat, le commissaire du district ct le juge de paix du canton.
Les bords de cette rivière, qui fait limite avec la Prusse, ainsi que son cours sous le rapport de la navigation, ont été examinés avec attention.
On s’est approché du pont construit l’année dernière sur le ruisseau de Stadtbredimus à son embouchure, pour la sûreté du chemin de halage; la direction de ce chemin a été reconnue ainsi que les endroits où l’intérèt de la navigation y réclame des travaux. M. l’ingénieur en chef a fait remarquer les parties du lit de la Moselle où les deux Etats riverains ont fait faire des améliorations à frais communs.
Arrivé à la hauteur d’Ehnen, section de la com mune de Wormeldange, on est descendu à terre.
Le 14 mai le Gouverneur a pris inspection de la nouvelle église bâtie à Ehnen. C’est une rotonde recevant le jour d’en haut, construction unique dans le Grand-Duché. Un espace étroit resserré par les habitations, l’emplacement de l’ancienne église, le seul disponible, n’offrait pas de choix à l’art; il en a été tiré parti avec succès.
Il existe un fort bon pavé dans cet endroit.
La maison d’école est en mauvais état. L’administration se met en mesure d’en construire une nouvelle.
On s’est rendu dans l’atelier où MM. Wellenstein font donner diverses formes à l’albâtre de Moutfort. On en était aux travaux préparatoires, dont il semblait que l’on pouvait se promettre de beaux résultats.
Le voyage a été repris sur Wormeldange.
Cette commune, renommée par ses vins, offre des rues mal tracées, mal pavées, bordées de maisons dont l’aspect ne fait pas présumer une bonne construction. Il y a quelques exceptions, le presbytère est du nombre. L’église ne réclame pas des réparations urgentes. L’école n’est pas habitable, il est nécessaire d’en bâtir une autre.
Wormeldange est situé sur les bords de la Moselle, au pied d’une montagne escarpée; des ravins profonds y sont creusés par des torrents qui, dans la saison d’hiver, y tombent de cascade en cascade pour se perdre dans la rivière.“